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~ LE BLEU DU MIROIR : Critiques Cinéma, DVD et TV ~
17 octobre 2006

[ciné] LITTLE MISS SUNSHINE

bd44cbc0_gfC'est l'histoire d'une famille un peu spéciale...

LITTLE MISS SUNSHINE 1
Réalise par J. Dayton - Valerie Faris
Avec
Greg Kinnear
Toni Collette
Steve Carell
Abigail Breslin


On rit un peu, on pleurerait presque, on s'ennuie pas mal - 3/10


Synopsis

Les Hoover ont beau ne pas incarner un modèle de famille équilibrée, quand Olive décroche par chance une invitation à concourir pour le titre très sélectif de Little Miss Sunshine en Californie, toute la famille fait cependant corps derrière elle. Les voilà donc entassés dans leur break Volkswagen rouillé : ils mettent le cap vers l'Ouest et entament un voyage tragi-comique de trois jours qui les mettra aux prises avec des événements inattendus, tandis que les débuts d'Olive vont bouleverser cette famille farfelue à un point que personne ne peut soupçonner…

18472060
Une famille presque parfaite...

Avis

    Un film assez particulier, succès surprise au box-office, que certains trouveront frais et divertissant. Pourtant, ce n'est pas gagné d'avance. Stéréotypé, grossièrement mis en scène, en se cantonnant à l'humour gag ou noir (pas très fin, voire même de très mauvais goût), les réalisateurs semblent délibérément oublier une prise de position pour rester dans le trivial. On oublie la psychologie des personnages - pourtant il y aurait eu de quoi - pour laisser s'enchaîner les péripéties que va traverser cette famille assez atypique. De l'oncle homo suicidaire au grand-père obsédé, en passant par le père "écrivain" en quête de win et le fils muet et aigri, on suit ces protagonistes dans un road-trip malheureusement trop rarement tripant. En effet, c'est parfois drôle, mais on ne pourra que déplorer des personnages trop caricaturaux et des dialogues un peu trop souvent dignes d'un teen-movie.

    Heureusement, dans tout ça, Steve Carell relève un peu le niveau et rend son personnage drôle, touchant et pertinent. La jeune Abigail Breslin également est un petit bonheur à elle toute seule, rien que pour son sourire et ses yeux embués de larmes lorsqu'à la veille du concours, elle est morte de trac et réconfortée par son grand-père. Enfin, Toni Collette livre une prestation très convaincante dans ce rôle de mère un peu dépassée.

    Enfin, on retiendra quelques plans - quoique pas forcément bien originaux - ainsi qu'une discussion sur le ponton, devant la mer, entre l'oncle et le fils, qui reste en fait la seule véritable scène intéressante de ce film qui manque atrocement de profondeur.

    A voir donc? Pourquoi pas. En prenant le film au troisième degré, on peut se contenter de rire de ces personnages un peu déjantés et des malheurs qui leur tombent dessus, tout en faisant abstraction de cette famille qui se décompose sous les engueulades et se réconcilie sur un podium.


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Le détestable Chronic'art a dit : - et pour une fois, je suis d'accord -

Au final, Little miss sunshine est plutôt un film anecdotique, mais c'est aussi un symptôme intéressant du cinéma indépendant US, coincé quelque part entre un étouffant et assez vain surmoi auteuriste (le récent Brick) et une dépersonnalisation croissante dans ses choix esthétiques (la veine Little miss sunshine). Car l'absence presque complète de mise en scène dans le film de Jonathan Dayton et Valérie Faris va de pair avec une façon d'éradiquer toute prise de risque, de ne jamais dépasser les bornes du "bon goût" et se colleter au trivial. Il faut voir comment l'anecdote du mort que la famille transporte dans le van n'est ici qu'un simple motif scénaristique (et pas question de voir ce corps bien sûr), là où dans 40 ans, toujours puceau la scène de l'épilation (quelque lignes dans un scénario) tenait sa puissance triviale à ce qu'elle transcendait le scénario pour s'inscrire dans la durée des plans et des comédiens. Durée des plans, durées des comédiens, deux vertus cardinales superbement ignorées ici.


 

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Commentaires
L
J'ai enfin vu le film, et je trouve ta critique assez sévère. Je pense qu'entre psychologie et comédie il fallait choisir et le choix fut le bon.<br /> <br /> Plus psycho. au début, plus drôle à la fin =)<br /> <br /> D'ailleurs la fin m'a vraiment fait rigoler, j'adore la danse de la gamine!
N
Moi j'avais trouvée cette galerie de personnages hors-norme vraiment enthousiasmante. Steve Carrel est comme tu le dis excellent et j'avais trouvé ça assez drôle.
A
Ah dommage, justement moi j'aime quand les films sont un peu maladroit, pas parfait, c'est ce qu'il leur donne leur charme.<br /> <br /> Il suffit de prendre pour exemple Garden State, qui possède une réalisation parfois surfaite, et une Natalie Portman pas tout le temps crédible, mais c'est justement ce côté humain qui rend ce film un de mes tout préférés. J'oublierais presque de dire que Zach Braff y est pour énormement mais bon, c'est mon héro ! :)
W
Ah, je dois t'avouer qu'au contraire, j'ai beaucoup de mal avec les réalisateurs de clips qui se lancent dans le cinéma, notamment pour Gondry que je trouve brouillon. Même si ETERNAL SUNSHINE était et reste un film que j'ai apprécié, je trouve qu'il manque vraiment de maturité technique et scénaristique. <br /> <br /> Quant à Little Miss Sunshine, je crois que justement le bouche à oreille me faisait prévoir un film un peu plus savoureux. J'ai été déçu, j'ai trouvé ce film assez tiré par les cheveux (drôle parfois oui) et assez morose. Tout le monde se sentait léger à la fin, moi ça m'a donné envie de me tirer une balle pour être franc. <br /> <br /> Enfin, Sufjan Stevens, oui c'est du bon.
A
Ah, malheureusement (ou heureusement) on a pas le même point de vue sur ce film.<br /> Je dirais que c'est incontestablement le meilleur film de l'année pour ma part. Que ce soit la simplicité ou l'esthétique de la mise en scène, ou alors la bande son d'une beautée inégalée (il y a tout de même Steven Sufjans)...<br /> <br /> Je sais pas, personnellement, j'ai pleuré, rie, tout çà en une heure et demi et en partant avec une grosse appréhension alors je ne peux qu'appuyer ce voyage initiatique où une famille se retrouve et, partage un bout de chemin de vie... Un franche rigolade...<br /> <br /> J'aime décidement beaucoup les réalisateurs de clips qui se reconvertissent dans le cinéma (un peu comme Gondry)
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