[ciné] ROCKY BALBOA
AVEC SYLVESTER STALLONE, BURT YOUNG, GERALDINE HUGUES
UN FILM DE S. STALLONE DRAME, ACTION - 1h45 - 2007
Rocky Balboa, le légendaire boxeur, a depuis longtemps quitté le ring. De ses succès, il ne reste plus que des histoires qu'il raconte aux clients de son restaurant. La mort de son épouse lui pèse chaque jour et son fils ne vient jamais le voir. Le champion d'aujourd'hui s'appelle Mason Dixon, et tout le monde s'accorde à le définir comme un tueur sans élégance ni coeur. Alors que les promoteurs lui cherchent désespérément un adversaire à sa taille, la légende de Rocky refait surface. L'idée d'opposer deux écoles, deux époques et deux titans aussi différents enflamme tout le monde. Pour Balboa, c'est l'occasion de ranimer les braises d'une passion qui ne l'a jamais quitté. L'esprit d'un champion ne meurt jamais...
On retrouve Rocky quinze ans plus tard, des rides et des kilos en plus. Trainant son cafard, il vit le deuil de sa femme emportée par un cancer et de ses années de gloire, en racontant ses exploits d'antant aux clients de son restaurant. Ce Rocky VI finalement intitulé Rocky Balboa est un retour aux sources de la saga. On retrouve l'étalon italien approchant de la soixantaine et se cherchant désormais un but, ses joyeux souvenirs étant désormais bien derrière lui.
Ce volet est bien plus touchant que les autres. La boxe est davantage en retrait et c'est l'aspect humain qui est privilégié : les rapports difficiles avec son fils qui se cherche dans l'ombre d'un père célèbre, un sentiment d'inutilité avec une vie routinière et sans les personnes qui l'ont rendus heureux, désormais disparues...
On retrouve donc un Stallone qui nous arracherait presque une larme, lorsqu'au milieu d'un abattoir, il confie à son grincheux mais attendrissant beau-frère qu'il sent qu'en lui il ne reste rien d'autre qu'une rage et un gros vide et qu'il a besoin de mettre les choses en ordre pour pouvoir passer à autre chose. On suit donc pendant les trois quart du film un Rocky généreux qui veut donner de lui-même pour se sentir encore utile et vivant.
Le combat final et la conclusion sont finalement expédiés de façon plutôt rapide et filmés modern way (dommage, on aurait espérer de plus gros plans, près des visages, au coeur du ring) mais ce n'est pas plus mal. Même si c'est un peu long, ce Rocky là est une bonne conclusion pour ce vieux battant et on aime ce qu'il y a derrière le prétexte du sport. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, à trop courber le dos sous les punchs de la vie, on ne relève jamais la tête... voilà des messages de ce film, qui sont servis avec suffisamment de finesse pour ressentir l'humanité et l'émotion du propos plutôt que de paraitre lourdement clichés.
Un film sur la rage de vivre, de ne pas baisser les bras tant qu'on est là, que certains trouveront un peu facile mais finalement avec ce qu'il faut de sincérité et d'intelligence pour nous donner chaud au coeur et nous faire ressortir de la salle le coeur gros.
Ma note :
Filmos
Sylvester Stallone (acteur) (Rocky, Rambo, Daylight, Demolition man...)
Burt Young (Rocky, Transamerica)
Geraldine Hughes (Urgences)
Sylvester Stallone (réalisateur) (Rocky II, III, IV)
Prochaine critique
Transamerica de Duncan Tucker